2.17 2006-02-27
Information sur le système de fichiers Qu'est-ce que fstab ?

Sous Linux, toutes les partitions utilisées par le système doivent être listées dans /etc/fstab. Ce fichier contient l'information relative aux points de montage de ces partitions (où elles se situent dans le système de fichiers de Linux), à la façon dont elles sont montées (décrite par des options spéciales) et aux circonstances de leur montage (qui peut être automatique ou non, sous le contrôle des utilisateurs ou non, etc.). (N.D.T. : Bien que l'on emploie fréquemment l'expression « monter une partition », il serait plus exact de dire que l'on monte le système de fichiers présent sur la partition, et non pas la partition elle-même.)

Créer /etc/fstab

/etc/fstab emploie une syntaxe particulière. Chaque ligne contient six champs séparés par des blancs (un ou plusieurs espaces ou tabulations, ou encore un mélange d'espaces et de tabulations). Chaque champ a une signification particulière :

  • Le premier champ indique la partition (il s'agit du chemin d'accès vers le fichier matériel).
  • Le second champ indique le point de montage où la partition sera montée.
  • Le troisième champ indique le type de système de fichiers présent sur la partition.
  • Le quatrième champ indique les options de montage utilisées par mount lorsque cette commande tente de monter la partition. Puisque chaque type de système de fichiers a ses propres options de montage, vous êtes encouragé à lire la page man de la commande mount (man mount) pour obtenir une liste complète de ces options. Des options de montage multiples doivent être séparées par des virgules.
  • Le cinquième champ est utilisé par dump pour déterminer si la partition doit être « dumpée » ou non. Vous pouvez généralement laisser cette valeur à 0 (zéro).
  • Le sixième champ est utilisé par fsck afin de déterminer l'ordre dans lequel les systèmes de fichiers doivent être vérifiés si le système n'a pas été mis hors tension de façon appropriée. Pour le système de fichiers racine, la valeur devrait être 1. Pour les autres systèmes de fichiers, la valeur devrait être 2 (ou 0 s'il n'est pas nécessaire de vérifier le système de fichiers).

Vous devez modifier le fichier /etc/fstab qui a été installé par Gentoo, car celui-ci n'est qu'un exemple et votre système ne démarrera pas si vous le laissez tel quel. Ouvrez nano (ou votre éditeur favori) pour créer votre /etc/fstab :

# nano -w /etc/fstab

Jetons un coup d'œil à la façon d'écrire l'entrée correspondant à la partition /boot. Il ne s'agit que d'un exemple, aussi ne le copiez pas si votre architecture ne requiert pas de partition /boot (par exemple pour une machine Apple PPC).

Dans notre exemple de stratégie de partitionnement par défaut pour les systèmes x86, /boot est sur la partition /dev/hda1 dans un système de fichiers ext2. Il doit être vérifié au démarrage. Nous écrivons donc :

/dev/hda1   /boot     ext2    defaults        1 2

Certains utilisateurs ne désirent pas que leur partition /boot soit montée automatiquement au démarrage pour des raisons de sécurité. Dans ce cas, il convient de remplacer defaults par noauto. Ceci signifie que la partition /boot devra être montée manuellement avant chaque usage, par exemple pour installer un nouveau noyau et configurer grub.

Afin d'améliorer les performances, la plupart des utilisateurs devraient ajouter l'option noatime au champ options de montage, ce qui donnera un système plus rapide puisque les temps d'accès ne seront pas consignés. De toute façon, vous n'en avez généralement pas besoin.

/dev/hda1   /boot     ext2    defaults,noatime     1 2

Poursuivons l'exemple avec ces trois lignes qui détaillent les partitions montées sur /boot et sur /, et la partition de la mémoire virtuelle :

/dev/hda1   /boot     ext2    defaults,noatime       1 2
/dev/hda2   none      swap    sw                   0 0
/dev/hda3   /         ext3    noatime              0 1

Pour terminer, vous devriez ajouter des entrées pour /proc, tmpfs (nécessaire) et pour votre lecteur de CD-ROM (et, bien sûr, pour vos autres partitions et vos autres disques, si vous en avez).

/dev/hda1   /boot     ext2    noauto,noatime       1 2
/dev/hda2   none      swap    sw                   0 0
/dev/hda3   /         ext3    noatime              0 1

none        /proc     proc    defaults             0 0
none        /dev/shm  tmpfs   nodev,nosuid,noexec  0 0

/dev/cdroms/cdrom0    /mnt/cdrom    auto      noauto,user    0 0

L'option auto indique à mount de tenter de deviner le type du système de fichiers (ce qui est recommandé pour les périphériques amovibles puisqu'ils peuvent contenir différents types de systèmes de fichiers). L'option user permet aux utilisateurs (autres que root) de monter le système de fichiers (en l'occurrence celui présent sur le CD-ROM).

Utilisez l'exemple ci-dessus pour créer votre /etc/fstab. Si vous utilisez un système SPARC, vous devriez également ajouter la ligne suivante à /etc/fstab :

none        /proc/openprom  openpromfs    defaults      0 0

Relisez votre /etc/fstab, sauvegardez, puis quittez l'éditeur.

Information réseau Nom d'hôte, nom de domaine, etc.

Une des choses que chaque utilisateur doit faire est nommer son PC. Cela peut sembler aisé, mais de nombreux utilisateurs ont bien du mal à trouver un nom approprié pour leur PC-Linux. Afin d'accélérer les choses, dites-vous que le nom que vous choisissez maintenant pourra être changé plus tard. Si vous êtes embêté, nommez temporairement votre système tux et choisissez homenetwork comme nom de domaine.

Nous utiliserons ces valeurs dans les exemples suivants. Premièrement, définissons le nom d'hôte :

# nano -w /etc/conf.d/hostname
(Attribuez le nom de votre machine à la variable HOSTNAME.)
HOSTNAME="tux"

Deuxièmement, définissons le nom de domaine :

# nano -w /etc/conf.d/domainname
(Attribuez le nom de votre domaine à la variable DNSDOMAIN.)
DNSDOMAIN="mondomaine"

Si vous avez un domaine NIS, vous devez également le définir : (Si vous ne savez pas ce qu'est un domaine NIS, vous n'en avez certainement pas.)

# nano -w /etc/conf.d/domainname
(Attribuez le nom de votre domaine à la variable NISDOMAIN.)
NISDOMAIN="mondomaineNIS"

Maintenant, ajoutez le script domainname au niveau d'exécution « default » :

# rc-update add domainname default
Configurer le réseau

Si vous éprouvez une sensation de déjà-vu, souvenez-vous que les paramètres réseau que vous avez définis au début de l'installation ne concernaient que l'installation elle-même. Vous devez maintenant vous attarder à la configuration permanente du réseau pour votre système Gentoo.

Ce manuel détaille la configuration réseau, y compris les ponts, le couplage d'interface, les réseaux 802.1Q et sans fil, plus loin.

Toute l'information réseau est rassemblée dans /etc/conf.d/net. Ce fichier utilise une syntaxe simple mais pas nécessairement intuitive si vous ne savez pas comment paramétrer manuellement un réseau. Pas d'inquiétude, tout vous sera expliqué. Un exemple commenté complet se trouve dans le fichier /etc/conf.d/net.example.

DHCP est utilisé par défaut et ne demande aucune intervention de votre part.

Si vous devez configurer votre réseau soit pour spécifier des options particulières pour DHCP, soit parce que vous n'utilisez pas DHCP, ouvrez le fichier /etc/conf.d/net avec votre éditeur favori :

# nano -w /etc/conf.d/net

Vous devriez voir le fichier suivant :

# This blank configuration will automatically use DHCP for any net.*
# scripts in /etc/init.d.  To create a more complete configuration,
# please review /etc/conf.d/net.example and save your configuration
# in /etc/conf.d/net (this file :]!).

Pour entrer une adresse fixe, un masque de réseau et une adresse de passerelle, vous devez définir config_eth0 et routes_eth0 :

config_eth0=( "192.168.0.2 netmask 255.255.255.0 brd 192.168.0.255" )
routes_eth0=( "default gw 192.168.0.1" )

Pour utiliser DHCP et lui passer des options, définissez les variables config_eth0 et dhcp_eth0 :

config_eth0=( "dhcp" )
dhcp_eth0="nodns nontp nonis"

Le fichier /etc/conf.d/net.example contient une série d'exemples commentés pour vous aider à configurer votre réseau.

Si vous avez plusieurs interfaces réseau, créez des variables iface_eth supplémentaires telles que iface_eth1, iface_eth2, etc.

Sauvegardez votre configuration, puis quittez l'éditeur afin de poursuivre.

Activer les connexions réseau automatiquement au démarrage

Pour que vos interfaces réseau soient activées automatiquement lors du démarrage, vous devez les ajouter au niveau d'exécution « default ». Si vous avez des interfaces PCMCIA, vous devriez ignorer cette section puisque les interfaces PCMCIA sont activées par le script PCMCIA.

# rc-update add net.eth0 default

Si vous avez plusieurs interfaces réseau, vous devez créer les scripts appropriés (net.eth1, net.eth2 etc.). Pour ce faire, utilisez ln :

# cd /etc/init.d
# ln -s net.eth0 net.eth1
# rc-update add net.eth1 default
Noter l'information relative au réseau

Vous devez maintenant fournir à Linux l'information relative à votre réseau. Cela est défini dans /etc/hosts et permet de faire le lien entre les noms d'hôtes et les adresses IP pour les hôtes qui ne sont pas gérés par le serveur de noms. Par exemple, si votre réseau interne consiste en trois ordinateurs nommés jenny (192.168.0.5), benny (192.168.0.6) et tux (192.168.0.7 - le présent système), vous devriez ouvrir /etc/hosts et y inscrire :

# nano -w /etc/hosts
127.0.0.1     localhost
192.168.0.5   jenny.homenetwork jenny
192.168.0.6   benny.homenetwork benny
192.168.0.7   tux.homenetwork   tux

Si votre système est le seul système en présence (ou si votre serveur de noms gère la résolution de tous les noms d'hôtes), une seule ligne suffit. Par exemple, si vous voulez appeler votre système tux :

127.0.0.1     localhost tux

Sauvegardez et quittez l'éditeur afin de poursuivre.

Si vous n'avez pas de PCMCIA, vous pouvez maintenant poursuivre avec Information système. Les utilisateurs de PCMCIA devraient lire ce qui suit :

Facultatif : Activer PCMCIA pcmcia-cs est uniquement disponible sur les plates-formes x86, AMD64 et PPC.

Les utilisateurs de PCMCIA devraient d'abord installer le paquet pcmcia-cs. Les utilisateurs de noyaux 2.6.x doivent aussi installer ce paquet même si les pilotes installés par ce paquet ne seront pas utilisés. L'ajout de USE="-X" est nécessaire pour éviter d'installer xorg-x11 en même temps :

# USE="-X" emerge pcmcia-cs

Lorsque pcmcia-cs est installé, ajoutez pcmcia au niveau d'exécution « default ».

# rc-update add pcmcia default
Information système Mot de passe root

Pour commencer, définissons le mot de passe root en tapant :

# passwd

Si vous voulez pouvoir vous identifier en tant que root en passant par la console série, ajoutez tts/0 à /etc/securetty :

# echo "tts/0" >> /etc/securetty
Informations sur le système

Gentoo utilise /etc/rc.conf pour la configuration générale qui s'applique à l'ensemble du système. Ouvrez /etc/rc.conf et appréciez les commentaires qui s'y trouvent :)

# nano -w /etc/rc.conf

Ensuite, sauvez votre fichier et quittez votre éditeur.

Comme vous pouvez le voir, ce fichier est généreusement commenté afin de vous aider à paramétrer les différentes variables relatives à la configuration. Vous pouvez configurer votre système pour qu'il utilise unicode. Vous pouvez aussi définir votre éditeur par défaut et votre gestionnaire d'affichage préféré (gdm ou kdm).

Le fichier /etc/conf.d/keymaps permet de spécifier le type de clavier que vous utilisez.

# nano -w /etc/conf.d/keymaps

La valeur que vous attribuez à la variable KEYMAP détermine la disposition des touches de votre clavier. Si vous choisissez une valeur incorrecte, vous serez surpris quand vous taperez sur votre clavier.

Si vous utilisez un système SPARC avec USB ou un clone de SPARC, vous devrez peut-être sélectionner une disposition clavier « i386 » (par exemple « us ») au lieu de « sunkeymap ». La plupart des systèmes PPC utilisent des définitions de clavier x86. Si vous voulez utiliser une disposition ADB, vous devez l'activer quand vous compilez votre noyau et ensuite définir une disposition mac/ppc dans /etc/conf.d/keymaps.

Quand vous en avez terminé avec le fichier /etc/conf.d/keymaps, sauvez et quittez.

Ensuite, éditez le fichier /etc/conf.d/clock pour configurer les options relatives à l'horloge :

# nano -w /etc/conf.d/clock

Si l'horloge de votre PC n'utilise pas l'heure UTC, vous devez ajouter CLOCK="local" à ce fichier sans quoi votre horloge fera des « saut d'heures ». Si vous utilisez Windows sur la même machine, vous devez spécifier CLOCK="local" et mettre votre PC à l'heure locale.

Lorsque vous aurez fini de configurer /etc/conf.d/clock, sauvegardez puis quittez l'éditeur.

Si vous n'installez pas Gentoo sur un système IBM PPC64, poursuivez votre lecture avec l'installation des outils systèmes.

Configurer la console Ceci ne concerne que les systèmes PPC64.

Si vous utilisez Gentoo dans un système PPC64, vous devez décommenter la ligne appropriée hvc dans le fichier /etc/inittab pour obtenir une invite sur la console virtuelle.

hvc0:12345:respawn:/sbin/agetty -L 9600 hvc0
hvsi:12345:respawn:/sbin/agetty -L 19200 hvsi0

Veuillez vérifier que la console que vous venez d'activer se trouve dans le fichier /etc/securetty.

Poursuivez votre lecture avec l'installation des outils systèmes.