<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <!DOCTYPE sections SYSTEM "/dtd/book.dtd"> <!-- The content of this document is licensed under the CC-BY-SA license --> <!-- See http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5 --> <!-- $Header: /var/cvsroot/gentoo/xml/htdocs/doc/fr/handbook/hb-install-sparc-disk.xml,v 1.23 2013/03/17 19:30:37 swift Exp $ --> <sections> <version>10</version> <date>2013-04-06</date> <section> <title>Introduction aux périphériques de bloc</title> <subsection> <include href="hb-install-blockdevices.xml"/> </subsection> <subsection> <title>Partitions</title> <body> <p> Bien qu'il soit théoriquement possible d'utiliser un disque complet pour héberger votre système Linux, ceci n'est pratiquement jamais fait. À la place, les périphériques de bloc sont divisés pour être plus petits et plus facilement gérables. Ces subdivisions sont appelées <e>partitions</e> ou <e>tranches</e>. </p> <p> La première partition d'un disque SCSI se nomme <path>/dev/sda1</path>, la deuxième <path>/dev/sda2</path> et ainsi de suite. </p> <p> La troisième partition d'un système Sun correspond au disque complet et ne doit contenir aucun système de fichiers. </p> <p> Les utilisateurs familiers avec le système de partitionnement DOS remarqueront que les disques Sun n'ont pas de partition primaire ni étendue. Les disques d'un système Sun peuvent avoir jusqu'à huit partitions, la troisième étant réservée. </p> </body> </subsection> </section> <section> <title>Concevoir un plan de partitionnement</title> <subsection> <title>Plan de partitionnement par défaut</title> <body> <p> Si vous ne voulez pas établir votre propre plan de partitionnement, utilisez le plan décrit dans le tableau ci-dessous. C'est un point de départ intéressant pour la plupart des systèmes. Notez qu'il ne s'agit que d'un exemple que vous pouvez adapter à vos besoins. </p> <p> Remarquez qu'il n'est pas recommandé d'utiliser une partition de démarrage séparée pour <path>/boot</path> sur SPARC, car cela complique la configuration du chargeur de démarrage. </p> <table> <tr> <th>Partition</th> <th>Système de fichiers</th> <th>Taille</th> <th>Point de montage</th> <th>Description</th> </tr> <tr> <ti>/dev/sda1</ti> <ti>ext4</ti> <ti><2 Go</ti> <ti>/</ti> <ti> Partition racine. Sur les systèmes SPARC64 avec une version 3 d'OBP ou antérieure, cette partition <e>doit</e> avoir une taille inférieure à 2 Go et doit être la première du disque. Des versions plus récentes d'OBP prennent en charge des partitions racines plus importantes, et sont capables d'héberger <path>/usr</path>, <path>/var</path> et d'autres emplacements. </ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda2</ti> <ti>Mémoire virtuelle</ti> <ti>512 Mo</ti> <ti>Aucun</ti> <ti> Mémoire virtuelle (swap). L'installation initiale et les grosses compilations auront besoin d'au moins 512 Mo de mémoire physique au total (y compris le swap). </ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda4</ti> <ti>Aucun</ti> <ti>Tout le disque</ti> <ti>Aucune</ti> <ti> Partition correspondant à tout le disque. Indispensable sur tout système Sparc. </ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda4</ti> <ti>ext4</ti> <ti>2 Go minimum</ti> <ti>/usr</ti> <ti> La partition /usr accueille les applications, l'arbre Portage qui occupe 500 Mo et les sources des programmes. </ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda5</ti> <ti>ext4</ti> <ti>1 Go minimum</ti> <ti>/var</ti> <ti> La partition /var sert à stocker les données générées par les programmes. Portage l'utilise aussi comme espace temporaire pendant les compilations. Les grosses compilations comme celles de Mozilla ou OpenOffice.org peuvent nécessiter plus d'un giga-octet d'espace temporaire. </ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda6</ti> <ti>ext4</ti> <ti>Espace restant</ti> <ti>/home</ti> <ti> La partition /home accueille les répertoires personnels des utilisateurs. </ti> </tr> </table> </body> </subsection> </section> <section id="fdisk"> <title>Partitionner votre disque avec fdisk</title> <subsection> <body> <p> Les parties suivantes expliquent comment créer le plan de partitionnement décrit précédemment : </p> <table> <tr> <th>Partition</th> <th>Description</th> </tr> <tr> <ti>/dev/sda1</ti> <ti>/</ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda2</ti> <ti>Mémoire virtuelle</ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda3</ti> <ti>Tout le disque</ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda4</ti> <ti>/usr</ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda5</ti> <ti>/var</ti> </tr> <tr> <ti>/dev/sda6</ti> <ti>/home</ti> </tr> </table> <p> Changez votre plan de partitionnement comme vous le souhaitez, mais d'oubliez pas que votre partition racine ne doit pas dépasser les deux premiers giga-octets de votre disque sur des anciens systèmes. Notez également qu'il y a une limite de 15 partitions par disque SCSI ou SATA. </p> </body> </subsection> <subsection> <title>Lancer fdisk</title> <body> <p> Lancez <c>fdisk</c> avec votre disque comme argument : </p> <pre caption="lancement de fdisk"> # <i>fdisk /dev/sda</i> </pre> <p> Vous devriez voir une invite de commande (« prompt ») qui ressemble à ceci : </p> <pre caption="l'invite de commande de fdisk"> Command (m for help): </pre> <p> Pour voir les partitions disponibles, tapez <c>p</c> : </p> <pre caption="affichage des partitions disponibles"> Command (m for help): <i>p</i> Disk /dev/sda (Sun disk label): 64 heads, 32 sectors, 8635 cylinders Units = cylinders of 2048 * 512 bytes Device Flag Start End Blocks Id System /dev/sda1 0 488 499712 83 Linux native /dev/sda2 488 976 499712 82 Linux swap /dev/sda3 0 8635 8842240 5 Whole disk /dev/sda4 976 1953 1000448 83 Linux native /dev/sda5 1953 2144 195584 83 Linux native /dev/sda6 2144 8635 6646784 83 Linux native </pre> <p> Notez l'affichage de <c>Sun disk label</c>. Si cette partie manque, le disque utilise le partitionnement DOS et non pas le partitionnement SUN. Dans ce cas, utilisez <c>s</c> pour vous assurer que le disque a une table de partitions Sun. </p> <pre caption="créer un disklabel Sun"> Command (m for help): s Building a new sun disklabel. Changes will remain in memory only, until you decide to write them. After that, of course, the previous content won't be recoverable. Drive type ? auto configure 0 custom (with hardware detected defaults) a Quantum ProDrive 80S b Quantum ProDrive 105S c CDC Wren IV 94171-344 d IBM DPES-31080 e IBM DORS-32160 f IBM DNES-318350 g SEAGATE ST34371 h SUN0104 i SUN0207 j SUN0327 k SUN0340 l SUN0424 m SUN0535 n SUN0669 o SUN1.0G p SUN1.05 q SUN1.3G r SUN2.1G s IOMEGA Jaz Select type (? for auto, 0 for custom): <i>0</i> Heads (1-1024, default 64): Using default value 64 Sectors/track (1-1024, default 32): Using default value 32 Cylinders (1-65535, default 8635): Using default value 8635 Alternate cylinders (0-65535, default 2): Using default value 2 Physical cylinders (0-65535, default 8637): Using default value 8637 Rotation speed (rpm) (1-100000, default 5400): <i>10000</i> Interleave factor (1-32, default 1): Using default value 1 Extra sectors per cylinder (0-32, default 0): Using default value 0 </pre> <p> Vous trouverez les valeurs correctes dans la fiche technique de votre disque. L'option « auto configure » ne fonctionne généralement pas. </p> </body> </subsection> <subsection> <title>Suppression des partitions existantes</title> <body> <p> Il est temps de supprimer toute partition existante. Pour ce faire, tapez <c>d</c> et appuyez sur Entrée. On vous demandera alors le numéro de la partition que vous souhaitez supprimer. Pour supprimer un <path>/dev/sda1</path> pré-existant, vous tapez : </p> <pre caption="suppression d'une partition"> Command (m for help): <i>d</i> Partition number (1-4): <i>1</i> </pre> <p> Vous <e>ne devez pas</e> supprimer la troisième partition. Elle est indispensable sur un système Sparc. Si elle n'existe pas encore, suivez les instructions ci-dessus pour la créer. </p> <p> Après avoir supprimé toutes les partitions, vous devriez avoir un plan de partitionnement similaire au suivant : </p> <pre caption="affichage d'un plan de partition vide"> Command (m for help): <i>p</i> Disk /dev/sda (Sun disk label): 64 heads, 32 sectors, 8635 cylinders Units = cylinders of 2048 * 512 bytes Device Flag Start End Blocks Id System /dev/sda3 0 8635 8842240 5 Whole disk </pre> </body> </subsection> <subsection> <title>Création de la partition principale</title> <body> <p> Commençons par créer la partition principale. Pour ce faire, tapez <c>n</c> pour créer une nouvelle partition, puis <c>1</c> pour créer la partition. Quand on vous demande le premier cylindre, appuyez sur Entrée. Quand on vous demande le dernier cylindre, entrez <c>+512M</c> pour créer une partition de 512 Mo. Vérifiez que toute la partition tient dans les deux premiers giga-octets du disque. </p> <pre caption="créer la partition racine"> Command (m for help): <i>n</i> Partition number (1-8): <i>1</i> First cylinder (0-8635): <i>(Tapez Entrée.)</i> Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (0-8635, default 8635): <i>+512M</i> </pre> <p> Tapez <c>p</c> pour afficher la table des partitions. Elle devrait ressembler à ceci : </p> <pre caption="afficher la table des partitions"> Command (m for help): <i>p</i> Disk /dev/sda (Sun disk label): 64 heads, 32 sectors, 8635 cylinders Units = cylinders of 2048 * 512 bytes Device Flag Start End Blocks Id System /dev/sda1 0 488 499712 83 Linux native /dev/sda3 0 8635 8842240 5 Whole disk </pre> </body> </subsection> <subsection> <title>Création d'une partition de mémoire virtuelle</title> <body> <p> A présent, créons la partition de mémoire virtuelle. Pour ce faire, tapez <c>n</c> pour créer une nouvelle partition, puis <c>2</c> pour créer la deuxième partition, <path>/dev/sda2</path> dans notre cas. Quand on vous demande le premier cylindre, appuyez sur Entrée. Quand on vous demande le dernier cylindre, tapez <c>+512M</c> afin de créer une partition de 512 Mo. Après avoir fait ceci, tapez <c>t</c> pour définir le type de partition, ensuite tapez <c>82</c> pour choisir le type « Linux swap ». Après avoir accompli ces étapes, en tapant <c>p</c>, vous devriez avoir un affichage semblable à celui-ci : </p> <pre caption="afficher la table des partitions"> Command (m for help): <i>p</i> Disk /dev/sda (Sun disk label): 64 heads, 32 sectors, 8635 cylinders Units = cylinders of 2048 * 512 bytes Device Flag Start End Blocks Id System /dev/sda1 0 488 499712 83 Linux native /dev/sda2 488 976 499712 82 Linux swap /dev/sda3 0 8635 8842240 5 Whole disk </pre> </body> </subsection> <subsection> <title>Création des partitions /usr, /var et /home</title> <body> <p> Pour finir, créons les partitions /usr, /var et /home. Comme précédemment, tapez <c>n</c> pour créer une nouvelle partition, puis tapez <c>4</c> pour créer la troisième partition, <path>/dev/sda4</path> dans notre exemple. Quand on vous demande le premier cylindre, appuyez sur Entrée. Quand on vous demande le dernier cylindre, tapez <c>+2048M</c> pour créer une partition de 2 Go. Répétez ensuite pour les les partitions <path>sda5</path> et <path>sda6</path> en spécifiant les tailles souhaitées. Quand vous aurez terminé, votre table des partitions devrait ressembler à ceci : </p> <pre caption="afficher la table des partitions complète"> Command (m for help): <i>p</i> Disk /dev/sda (Sun disk label): 64 heads, 32 sectors, 8635 cylinders Units = cylinders of 2048 * 512 bytes Device Flag Start End Blocks Id System /dev/sda1 0 488 499712 83 Linux native /dev/sda2 488 976 499712 82 Linux swap /dev/sda3 0 8635 8842240 5 Whole disk /dev/sda4 976 1953 1000448 83 Linux native /dev/sda5 1953 2144 195584 83 Linux native /dev/sda6 2144 8635 6646784 83 Linux native </pre> </body> </subsection> <subsection> <title>Sauvegarder et quitter</title> <body> <p> Pour sauvegarder votre plan de partitionnement et quitter <c>fdisk</c>, tapez <c>w</c> : </p> <pre caption="sauvegarder et quitter fdisk"> Command (m for help): <i>w</i> </pre> <p> Maintenant que vos partitions sont créées, vous pouvez continuer avec <uri link="#filesystems">Création des systèmes de fichiers</uri>. </p> </body> </subsection> </section> <section id="filesystems"> <title>Création des systèmes de fichiers</title> <subsection> <title>Introduction</title> <body> <p> Maintenant que vos partitions sont créées, il est temps d'y installer un système de fichiers. Si vous ne vous souciez pas de quel système de fichiers choisir et êtes satisfait de ceux que nous utilisons par défaut dans ce manuel, continuez avec <uri link="#filesystems-apply">Application d'un système de fichiers à une partition</uri>. Sinon, continuez à lire pour en apprendre plus sur les systèmes de fichiers disponibles. </p> </body> </subsection> <subsection> <include href="hb-install-filesystems.xml"/> </subsection> <subsection id="filesystems-apply"> <title>Appliquer un système de fichier à une partition</title> <body> <p> Pour créer un système de fichiers sur une partition ou un volume, des outils spécifiques au type de système de fichiers choisi sont disponibles : </p> <table> <tr> <th>Système de fichiers</th> <th>Commande de création</th> </tr> <tr> <ti>ext2</ti> <ti><c>mkfs.ext2</c></ti> </tr> <tr> <ti>ext3</ti> <ti><c>mkfs.ext3</c></ti> </tr> <tr> <ti>ext4</ti> <ti><c>mkfs.ext4</c></ti> </tr> </table> <p> Par exemple pour créer la partition root, (<path>/dev/sda1</path> dans notre cas), et les partitions <path>/usr</path>, <path>/var</path>, et <path>/home</path> partitions (respectivement <path>/dev/sda4</path>, <path>5</path> and <path>6</path> dans notre cas) en tant que système ext4, vous devriez utiliser : </p> <pre caption="appliquer un système de fichiers à une partition"> # <i>mkfs.ext4 /dev/sda1</i> # <i>mkfs.ext4 /dev/sda4</i> # <i>mkfs.ext4 /dev/sda5</i> # <i>mkfs.ext4 /dev/sda6</i> </pre> </body> </subsection> <subsection> <title>Activation de la partition de mémoire virtuelle</title> <body> <p> <c>mkswap</c> est la commande utilisée pour initialiser la partition de mémoire virtuelle : </p> <pre caption="création d'une signature de mémoire virtuelle"> # <i>mkswap /dev/sda2</i> </pre> <p> Pour activer la partition de mémoire virtuelle, utilisez <c>swapon</c> : </p> <pre caption="activation de la partition de mémoire virtuelle"> # <i>swapon /dev/sda2</i> </pre> <p> Créez et activez la partition de mémoire virtuelle maintenant. </p> </body> </subsection> </section> <section> <title>Monter les partitions</title> <body> <p> Maintenant que nos partitions sont initialisées et contiennent un système de fichiers, il est temps de les monter avec la commande <c>mount</c>. N'oubliez pas de créer les points de montage nécessaires pour toutes les partitions que vous avez créées. Par exemple, pour monter les partitions de démarrage et racine : </p> <pre caption="monter les partitions"> # <i>mount /dev/sda1 /mnt/gentoo</i> # <i>mkdir /mnt/gentoo/usr</i> # <i>mount /dev/sda4 /mnt/gentoo/usr</i> # <i>mkdir /mnt/gentoo/var</i> # <i>mount /dev/sda5 /mnt/gentoo/var</i> # <i>mkdir /mnt/gentoo/home</i> # <i>mount /dev/sda6 /mnt/gentoo/home</i> </pre> <note> si vous installez <path>/tmp</path> sur une partition séparée, n'oubliez pas de définir les permissions nécessaires après avoir monté la partition. Utilisez la commande <c>chmod 1777 /mnt/gentoo/tmp</c>. La même remarque s'applique à <path>/var/tmp</path>. </note> <p> Nous devrons également monter le système de fichiers proc (une interface virtuelle avec le noyau) sur <path>/proc</path>, mais nous devons d'abord placer nos fichiers sur les partitions. </p> <p> Continuez avec <uri link="?part=1&chap=5">Installer les fichiers d'installation de Gentoo</uri>. </p> </body> </section> </sections>